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dimanche 10 octobre 2010

À qui profite le rapport Giazzi ?
  «Le problème d'Internet est considérable parce que comment voulez-vous que les gens achètent leur journal en kiosque s'il est gratuit sur Internet ?». Cette phrase, lancée en 2008 par Nicolas Sarkozy, en a fait bondir plus d’un. Pour nourrir les discussions, Danièle Giazzi, secrétaire nationale de l'UMP chargée des entreprises, a rédigé un rapport sur "les médias et le numérique". Dedans, 34 recommandations, notamment une libéralisation tous azimuts du paysage médiatique, l’ouverture du capital de l'Agence France Presse (l’AFP) pour en faire une société anonyme et l’assouplissement des verrous anti-concentrations. Le but : qu’il soit bientôt possible qu’un groupe de médias possède à la fois une chaîne de télévision, une radio et un quotidien de dimension nationale, un attelage interdit actuellement par une loi sur l'audiovisuel de 1986.

L’idée de Danièle Giazzi ? Créer un observatoire du pluralisme de la presse auprès du Premier ministre et étendre les compétences du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) à la question du respect du pluralisme. Le rapport préconise encore de développer le mécénat en faveur de la presse, de recentrer les aides à la presse écrite sur la presse d'information générale et politique, mais de les élargir aux nouveaux supports (journaux gratuits, sites d'informations en ligne) et une réforme drastique des imprimeries.

Selon Danièle Giazzi, les entreprises de presse traditionnelle ont mésestimé l’arrivée du numérique et du grand World Wide Web : "La gratuité de l'information sur l’Internet a mis à mal l'équilibre économique de la presse".

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